Virginie Rouffignac

Secrets d’hommes

 

Photographe depuis plus de 10 ans dans le monde artistique, je suis spécialisée dans la photographie d’objets d’art.

 

L’envie de sortir du côté très institutionnel de mon métier m'a amenée à travailler sur un sujet de photo plus personnel.

 

En parallèle à la photo, je suis créatrice de lingerie pour femmes, et aussi pour hommes. Ce travail m’a poussée à développer une réflexion sur le corps et les genres ; la place genrée de chacun et chacune dans la société et comment nos éducations sociales et familiales nous modèlent, indépendamment de nos orientations.

 

En tant que femme, j’ai été bercée par les visuels érotiques inhérents à mon genre : être docile, s’apprêter pour plaire aux hommes, être en attente de l’homme, soumise à ses désirs sexuels, à sa volonté de faire découvrir (ou non) le, les plaisirs érotiques et sexuels…. Avec l’âge, j’ai déconstruit - ou du moins essayé de le faire - cette vision d’un érotisme très formaté chez les hétérosexuels hommes et femmes.

 

Cette déconstruction a commencé avec un désir de me confronter aux nus masculins, en négatif de l’imagerie érotique féminine à destination des hommes. Comment, moi, une femme, ferais-je pour amener un modèle masculin hétéro à se dévoiler et se placer en position de fragilité érotique face à moi ? 


Je me suis rendu compte que mon imaginaire érotique avait tellement bien été formaté qu’au final j’avais construit un érotisme en transposition/miroir de ce que je connaissais déjà. Que les hommes non féminisés mais portant de la lingerie fine, des bas, des porte-jarretelles, des escarpins aux talons vertigineux, ou en situation de soumission me faisaient vibrer.


J’ai donc cherché des modèles qui étaient dans ces pratiques pour faire mes images. Ce travail, commencé en 2016, m’a permis d’évoluer sur mon propos de départ. J’ai ajouté une partie plus politique à la dimension érotique. Ces photos sont également devenues un espace de «parole/témoignage» masculin. Il est en effet très tabou socialement de représenter ou de parler des pratiques érotiques hétéros masculines qui sortent des cases établies. Ces séances photo sont un instant de dialogue entre le modèle et moi. L’image qui en résulte est un croisement entre ce qu’ils sont et mon univers d’artiste. 

 

Je ne choisis pas les modèles ; tous les âges, tous les physiques, sont bienvenus pour témoigner. Les visages sont toujours cachés, car l’anonymat permet de voir la diversité de ces hommes. Il n'y a ni classes sociales ni âges visibles dans ces pratiques. Ma seule demande est que ces hommes soient des pratiquants, car pour témoigner il faut pratiquer… Ces photos m’ont souvent éloignée de mon univers de départ. J’ai découvert par les témoignages, des pratiques que je n’imaginais absolument pas, par exemple le fétichisme de la laine, ou des foulards.

Pour réaliser ces photos, j’ai choisi la technique du collodion humide qui permet un travail d’une photo unique sur plaque de verre. C’est également une technique qui demande du temps, de la discipline et qui m’a permis de mettre en place un rituel de travail. Je ne réalise qu’une à deux photos par séance.

 

Face au procédé numérique, qui peut permettre une indigestion d’images en quelques minutes, j’aime le fait de redonner un sens rituel à l'érotisme. Prendre le temps de poser les choses avec le modèle, de discuter de ce que l’on va photographier, de comment on va le photographier. 

 

C’est pour remettre l'érotisme dans un cadre intime que je présente mes images derrière des moucharabiehs. Ils sont symbole d’intimité protégée. La possibilité de voir sans être vu. Il faut aller chercher l’image comme quelque chose de secret, d’intime. Pour cette même raison, je n’ai jamais partagé mes images sur le web. Je veux qu’elles restent confidentielles.

 

Virginie Rouffignac

La photo au collodion humide

Parce que la technique de la photo au collodion humide est magique. Parce que avoir un portrait sur plaque de verre avec cette technique historique est quelque chose d’unique.

En parallèle à l’exposition de mes travaux, je profite de mon passage à Albi pour proposer des séances photos au collodion humide. Des  portraits classiques ors carde du travail exposé. Des photos conventionnel que l’on peut montrer à tous. 


La séance prend entre 1h et 1h30. C’est un moment amusant et convivial de prise de vue à l’ancienne, avec flash et chambre photo, qui est un vieil appareil photo sur pied, comme dans les vieux films. 

Vous venez avec vous même, seule, en couple, en famille.

Je ferai 1 à 3 plaques en fonction des soucis technique rencontrer, car oui le collodion peut être très capricieux. Mais souvent la 1er plaque est la bonne. Si je fais plusieurs plaques, vous pourrez choisir celle que vous préférez. 

Les autre plaques seront nettoyées du collodion et les plaques de verre préparées à nouveau pour de futures photos.

La photo finale est une photo unique sur plaque de verre. Elle ne se dégradera pas dans le temps et pourra être gardé plus de 100 ans. Comme les plaques photos de nos ancêtres. 

Comme la photo finale demande à être rincée longuement, puis séchée et teinte en noir au dos, vous ne pourrez pas repartir directement avec. Vous pourrez venir la récupérer dans les 48h. Si vous êtes de passage il sera possible de vous l’envoyer. 

Quand 

Les 9, 10 et 11 avril , sur RV et aux heures d'ouvertures de la galerie. 

Comment

En prenant rendez-vous auprès de La Cheminée. Si vous venez sans rendez-vous, vous risquez juste de ne pas pouvoir être pris en photo, soit parce que je ne serai pas là, soit parce qu’il y aura une séance en cours. 

Tarif

Photo sur plaque de verre 21cm x 25cm : 180€
(95€ la plaque supplémentaire si vous désirez plusieurs photos)

Il sera possible de faire encadré la plaques pour 60€ supplémentaire.